La météo envisageait une clémence attentionnée ce
dimanche 27 mars 2005. Promesse tenue, le circuit est définitivement sec en fin
de matinée grâce au mistral levant. Du coup, bon nombre de cyclos affluent sur
le circuit pour une séance d’essais. Les uns effectuent les derniers réglages,
les autres découvrent le tracé très bien adapté aux tasses à café. Quant aux
retardataires, ils font étalonner le
compteur qui cumulera le kilométrage parcouru durant l’épreuve.
Alain GAUTHIER a troqué sa Gauthier 250 pour un cyclo de
choix ; mais le Giulietta Péripoli sur un circuit réclame davantage de
mégarde. Une déchirure sur le flan de la selle pour hématome, ouf !
l’arrêt des essais à 12 h marque le temps de grignoter un sandwich tout en
vérifiant le cyclo ou d’aviver le barbecue, à chacun son style mais
l’ambiance conviviale est interrompue par un appel au micro. Il faut nous rendre sur la grille pour un départ type
Le Mans. La quarantaine d’équipages s’aligne sagement. Au départ, les pilotes
traversent au plus vite le circuit pour un démarrage à la poussette. Un cyclo récalcitrant est
« poussé » par un concurrent. Les deux pilotes se relèvent
rapidement, démarrent dans le premier virage. Au deuxième tour, les écarts
s’allongent.
Parmi les catégories, celle des cyclos à boîte correspond à celle
des cyclos sport anciens, l’organisateur ayant à bon escient écarté du
challenge les modernes Aprilia ou Derbi. Sur les neuf cyclos sport engagés, un
seul ne termine pas l’épreuve ; le Malaguti Supercinque italien refuse de redémarrer
au dernier ravitaillement. L’unique Otus P6, de première génération doit sa
victoire à la grande régularité de l’équipage, expérience du premier Trophée
oblige. Sans ménager le régime moteur dans les lignes droites les partenaires
jouent l’assurance dans la succession des virages. Les CEAT à pavé y ont
sûrement pour quelque chose ! Quant aux incrédules, ils n’ont qu’à
tenter. L’Itom Astor 4M de 1967, dans un strict état d’origine (les oxydations
et divers défraîchissements faisant foi…) affronte la cadence sans mal.
Un équipage familial (père, fille et fils) parcourt une distance
très honorable au guidon du Gitane Testi soigneusement restauré. Bref nos
anciennes tirent parfaitement leur épingle du jeu, sans toutefois détrôner
certains cyclos à variateur, comme le 51 MBK équipé Bidalot de Charles LINSOLAS
ou des Peugeot 103 « survitaminés ». Les passages au stand
s’effectuent régulièrement, non pour réparer, les pannes et abandons seront
rares, mais pour remplir le réservoir et passer le relais. La dernière
demi-heure est interrompue par une courte mais suffisante ondée. Une paire de
téméraires voulant maintenir la cadence chutent sans gravité. Les prudents
voient le drapeau à damier s’agiter pour un ultime tour. Les moteurs s’arrêtent
dans un parc clos, les compteurs sont relevés par les organisateurs pour dresser le classement: 200 kilomètres
pour le meilleur, environ 160 tours du circuit de 1,250 km. Ça nous laisse le
temps de nous débarrasser des combinaisons, de ranger le matériel et sangler les
cyclos avant d’assister à la remise des prix.
Un grand merci à Sylvestre
et sa petite équipe particulièrement accueillante qui pour la deuxième année
consécutive, à moindre coût a su nous régaler, assurer un esprit
particulièrement chaleureux éloigné de
tout esprit de compétition, aux contraintes techniques dérisoires et dont le maître mot restait
« PRUDENCE », notamment à l’égard de ceux qui n’ont pas l’expérience
du circuit, ce qui sera très largement entendu de tous les participants.
Un grand regret que je dresse à titre personnel : Nous étions
seulement trois concurrents sur les 70 engagés à appartenir au Club Français du
Cyclo-Sport !
A bon entendeur, Sylvestre BLANC hésite à renouveler mi-septembre
les essais libres qu’il avait organisé en septembre 2004 destinés aux motos anciennes et plus
particulièrement aux cyclo-sport.
JMR.